32 MUS. (s) TRADI. (s) ET (s) DU (s) MONDE (s)

Après "Ivresses", sorti en 2011 (AC142) qui rendait hommage à Omar Khayam, Alireza Ghorbani, avec ce nouveau disque ''Eperdument'' nous convie à un voyage initiatique au Gulistan, le " jardin des roses ", lieu d'inspiration des grands poètes persans tels Khayyam, mais aussi Hafez, Sadi, Rumi, Depuis quelques années Alireza Ghorbani s'affirme comme un maitre de chant de la nouvelle génération, tant par l'étendue de son répertoire, la justesse et la naturelle de sa voix que par son goût très sûr et son approche sans concession. Son ambition est de faire entendre parmi la masse de produits dérivés de la tradition musicale persane, un son à la fois ancien par ses racines et nouveau par rapport à la mode qui prévaut depuis ces dernières années en Iran. La virtuosité, l'ornementation, l'invention, la capacité d'improvisation peuvent être des qualités communes à plusieurs artistes iraniens actuels. Mais ce qui reste remarquable chez Alireza Ghorbani, c'est la conjonction de toutes ces perfections chez un seul chanteur.

En cette année 1968, un concert à Folsom fut ainsi enregistré devant 2000 détenus et leurs gardiens, donnant un live à la tension palpable.

Crée en 2014, l'Ensemble Al'mira mélange avec originalité chant lyrique (Daphné Souvatzi), guitare flamenca (François Aria), et darbuka (Raffi Derderyan). A la croisée entre musiques traditionnelles et musique classique, le premier EP du trio présente un répertoire inspiré des chants populaires méditerranéens, et fait voyager l'auditeur entre la Grèce, l'Andalousie et l'Orient.

Des vives cornes de highlife nigérians aux riffs de guitare fuzz-tons éthiopiens, ce Rough Guide présente une large sélection de rares "African Dance Groove". Difficile à trouver mais facile à danser.

Une sélection particulièrement soignée qui plonge aux racines de la country, avant qu'elle devienne le phénomène commercial US que l'on sait. On découvre ici des musiciens virtuoses au banjo ou à la guitare et des voix uniques, notamment celle du légendaire Jimmie Rodgers.

Accompagnée des guitares complices de Dominique Dumont à la guitare classique et de Francis Gero à la guitare portugaise (instrument de prédilection pour ce genre musical), la chanteuse du groupe vocal Evasion interprète ici les airs traditionnels ainsi que ses créations avec une ferveur souvent joyeuse toujours troublante d'émotions.

"Je suis une rebelle" confie la sexagénaire Stella Chiweshe avec un sourire en coin. Son album offre une fascinante introduction au monde du Mbira. Le terme "Mbira" ne fait pas seulement référence à l'instrument composé de lamelles de métal montées sur un corps en bois, il désigne également un genre de musique et, de manière plus générale, un mode de vie spirituel encore au coeur de la culture du Zimbabwe. Rien ne prédestinait Stella Chiweshe à devenir la reine du Mbira qu'elle est aujourd'hui. Elevée au rock'n'roll américain d'Elvis Presley et Jim Reeves, elle ne commence à s'intéresser à la musique traditionnelle de son pays qu'à l'adolescence. Dès lors, et malgré l'interdiction des colons et la réticence des joueurs de Mbira à enseigner leur art à une femme, Stella se lance corps et âme dans la musique. En 1974, elle enregistre son premier single, Kasahwa, qui rencontre un succès immédiat dans son pays. Après l'indépendance du Zimbabwe en 1980, Stella commence à tourner de manière internationale, avec la Compagnie Nationale de Danse du Zimbabwe puis en tant que tête d'affiche. Kawasha est une collection de huit morceaux de Mbira dans sa forme la plus pure, enregistrés par Stella dans les années 70. Ces chansons ne sont jamais sorties en dehors du continent Africain.

C'est d'abord seul dans son studio, puis avec quelques compagnons de route, qu'Alan Stivell a concocté ce bel hommage au temps, inspiré par le rythme des saisons et la poésie. La profonde sérénité qui s'en dégage est portée par un "sound design" où voix, cordes, flûtes et percussions sont au service d'une musique contemplative, entre avant-folk et approche électronique innovante. Passé immémorial et modernité se rejoignent dans ce temps qui passe, an amzer.

Après Mucho chino (Belleville Music, 2014), Natalia Doco revient plus chamanique que jamais avec un album autoproduit sur son label Casa Del rbol et réalisé par Axel Krygier, génie de la scène indépendante argentine. C'est en effet la première fois que Krygier (grâce à l'entremise de Remy Kolpa Kopoul) accepte de produire un album pour un autre artiste. Cette fois, Natalia est aux commandes de son "vrai premier album... entier", enregistré entre Buenos Aires et Paris. Elle en signe tous les titres, avec quelques jolies collaborations : Belle du Berry (Paris Combo), le duo Yépa et Florian Delavega co-signent quelques textes en français. El buen gualicho, l'incantation bienfaisante, se décline en 12 titres. On y retrouve l'inspiration puissante du continent sud-américain, le réveil d'une féminité assertive, des mantras soignent les plaies de l'âme à coups de trombone et d'harmonies complexes.