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Bénigne Papillard, notable à Dijon, passe chaque été en famille à Gevrey-Chambertin dans la maison bourgeoise qui fait face à la modeste demeure de son vigneron Baptiste Marchand.
Quand l'épidémie du phylloxéra survient, au début des années 1880, les deux hommes vont tout mettre en oeuvre pour préserver leurs vignes et sauver le vin. Tandis que Lucie s'épuise aux côtés de son mari Baptiste à défendre " la vigne française " plutôt que de greffer sur plants américains, Adèle, née de Saint-Aignan, doit s'attacher à protéger la fortune et l'honneur de Bénigne son époux. Commence ainsi une suite d'événements aux couleurs de la vie, mêlés de larmes et de bonheurs, qui nous conduiront à Prague sur les pas de Berthe, la petite vigneronne, et jusqu'en Californie où Charles, le fils cadet de Baptiste, partira planter des ceps...

1918. Bénigne Papillard, notable à Dijon, passe le plus clair de son temps à Gevrey-Chambertin dans la maison bourgeoise qui fait face à la modeste demeure de son vigneron, Henri. Ses deux filles ont épousé des négociants en vin établis à Beaune. Bouleversé par la disparition de son aîné au combat, hanté par le souvenir de sa fille adultérine qu’il a abandonnée à sa mère exilée à Prague, il cède peu à peu les rênes de sa propriété viticole à son benjamin, Philippe.
Celui-ci entreprend de reconstituer avec Henri un cépage historique, le Clos des Monts-Luisants, futur grand cru de la Côte de Nuits. Après une vie pleine de vicissitudes sentimentales, Philippe meurt sans personne pour lui succéder. Le frère d’Henri, frappé par la Prohibition après avoir fait fortune aux États-Unis dans le vin californien, saisit cette opportunité pour racheter la propriété des anciens maîtres.